La perméabilité


Le mardi, c’est théorie.

 

espace

 

Entre la démolition d’anciens bâtiments de logements du territoire d’intervention et la réactivation d’un conflit dans une équipe de travailleurs sociaux : quel lien établir ? Certains diraient qu’il y aurait là simplement une question de hasard ou de coïncidence. Mais lorsque les choses se passent dans la même journée ? Au fond, qui n’a jamais croisé sur son lieu de travail, des bureaux « poubelle », des « débarras »des « remises », des endroits où il y a des cadavres dans les placards, dans lesquels de violentes crises se sont déroulées. Des endroits où l’on entasse, amasse, accumule. Des endroits qui sentent mauvais, qui ne peuvent plus être rangés. Ou encore des endroits frappés d’une « malédiction », ce syndrome malsain des bâtiments par exemple. Des mises en gardes sont clairement affichées par des notes de service, des diagnostics, noyées dans les stratégies collectives de défenses, noyées dans les mythes fondateurs. Il ne faut pas toucher à ces endroitsDes djins, lutins ou farfadets peuvent parfois les peupler.

Et si entre espaces physiques et espaces psychiques, on devait penser à une certaine perméabilité ?

 

Crédits photos : Marc Wathieu / CC-by-nd