Les professions soignantes sont des métiers très valorisés, de par la générosité et le don de soi auxquels elles sont très souvent associées. Revers de la médaille, de nombreuses études montrent que les soignants sont souvent amenés à fournir une quantité de travail supérieure aux autres professions.
Par exemple, le personnel hospitalier peut travailler en moyenne 57 heures par semaine. Autre exemple, en cas de maladie, 63% à 85% des médecins ne prennent pas de congés.
L’environnement de travail de ces personnes joue pour beaucoup dans ce constat. En effet, en plus des horaires importantes et souvent imprévisibles, le nombre de personne au sein du personnel soignant est souvent restreint. Dès lors, les individus doivent compenser ce manque et sont, ainsi, amenés à travailler davantage.
De plus, le niveau d’exigence à titre individuel de ces professions est très élevé et est entretenu par la hiérarchie.
La responsabilité associée aux professions soignantes est en effet très importante et l’échec est souvent aussi difficile à envisager qu’à vivre. Ainsi, les médecins et autres soignants sont souvent exposés au workaholism (dépendance au travail) et ce dès le début de leur carrière. Un nombre important de ces personnes est également sujet aux symptômes d’épuisement professionnel (« burn-out »).
La tendance compulsive à travailler est peut-être liée à des stratégies de défenses collectives et individuelles face à la maladie et à la mort qui amèneraient éventuellement aux exigences élevées et au sacrifice de soi. Ces syndromes peuvent avoir des conséquences importantes, tant pour le professionnel (troubles somatiques, trouble du sommeil, stress, récupération faible, conflit entre les différentes sphères de vie …) que pour les patients (moindre vigilance, plus d’erreurs, dépersonnalisation du travail …).
Ainsi, en cas de souffrance, il est important d’en parler à un professionnel qui saura vous accompagner dans la mise en place de démarches pour faire face à la souffrance. Métissages, la Maison souffrance et travail du 78 ou les autres consultations souffrance et travail mettent en place ce type d’accompagnement. N’hésitez pas à les contacter !
(Le texte qui a inspiré cet article ayant été écrit à 6 mains, j’envoie mille mercis à Aurélie Dumont et Justine Léonard 🙂 )
