« Tout est allé si vite. »


intimidation

Sabrina, 15 ans, touchée par le papillomavirus, a subi une opération du col de l’utérus. Toujours vierge, elle exprimera une crainte terrible des relations sexuelles et s’inscrit dans une énurésie. Jolie, intelligente, mais traumatisée et trainant ses « casseroles » psychiques, au collège, c’est devenu l’enfer en quelques secondes. Lors d’une crise d’énurésie, elle s’est levée en plein cours pour aller aux toilettes avec sa dignité qui lui fait office de signature. Avant saluée pour son courage dans la maladie, cela a basculé. Et elle fit le chemin sous les huées et les moqueries de ses « camarades ». Une fois revenue des toilettes, changée, elle remarqua ses camarades continuant les rires et les moqueries ; le nez dans leur portable. « Facebook ! » C’est le seul mot intelligible qu’elle saisira.

Comme un déclic. Au lieu d’aller à sa place, elle se dirigea vers la fenêtre et voulut se défenestrer du haut du troisième étage. Un drame de plus sans l’intervention du professeur, qui sentit que quelque chose n’allait pas, a pu la ceinturer alors qu’elle avait déjà une jambe dans le vide.

Ses camarades en rigolent encore.

Sabrina est mutique à présent.

Quand cela va si vite, que faire ?